GMC est une marque peu connue. Du moins, c’est le cas si vous n’êtes pas consommateur de « trucks ». Chez General Motors, GMC est l’option du professionnel, autrement dit, de l’entrepreneur et de l’homme (ou femme) à tout faire.
Quoique cette reconnaissance soit plus que méritée pour les Sierra et Yukon, du même coup, elle ne semble pas s’adresser à monsieur et madame tout le monde. Lors de la dernière crise de l’industrie en 2009, GMC a évité de justesse la coupure au détriment de Pontiac. C’est à ce moment que GMC a accueilli un nouveau membre dans la famille. Le Terrain de l’époque (anciennement Torrent de Pontiac) se joignit à l’Acadia qui connaissait déjà un franc succès, mais pas celui de ses sosies Chevrolet Traverse et Buick Enclave.
La ruée actuelle vers les VUS démontre la sagesse des dirigeants de l’époque de GM. À preuve, les ventes de GMC sont en nette croissance depuis quelques années et elles se doivent de continuer ainsi. La venue du tout nouveau Terrain 2018 (frère jumeau de l’Equinox de Chevrolet) amène non seulement un modèle vedette aux concessions, mais aussi un remaniement de l’image de GMC avec une nouvelle campagne publicitaire. Le vent de renouveau débuta avec l’Acadia actuel, mais le Terrain se retrouve avec toute une responsabilité – celui d’attirer le plus de nouveaux clients.
L’allure, l’attrait principal
GMC capitalise sur cette réputation de fournisseurs de camions, mais qu’en est-il au sujet de ce nouveau Terrain? Du point de vue esthétique, il se démarque de l’Equinox grâce à ses proportions légèrement plus généreuses. Ce dernier propose plutôt une allure de grosse voiture haute sur pattes tandis que le Terrain est fidèle à GMC arborant une carrosserie plus carrée.
Malgré que l’ensemble des consommateurs optera pour le Chevy, le GMC est plus réussi physiquement. Trios grilles de calandres singulières sont proposés et aident à différencier les versions. De loin, c’est le Denali qui mérite le plus d’éloges vu ses jantes de 19 pouces et les accents chromés.
L’habitacle est un mélange de vieux et de nouveau. L’aspect le plus original est l’emplacement des commandes électroniques de la transmission. Placées à la base de la portion centrale de la planche de bord, elles libèrent la console et permettent de plus grands espaces de rangement et de positionner les porte-gobelets côte à côte, un détail qui semble important pour GMC et ses clients. Autrement, la disposition ergonomique des commandes et l’excellent écran tactile de 7 pouces sont appréciables, quoique moins modernes que ce que l’on retrouve chez l’Equinox.
Bien que le nouveau Terrain soit un peu plus court que l’ancien, les dimensions intérieures demeurent presque inchangées. L’espace à bord est accueillant. Quatre adultes peuvent y prendre place sans accros tandis que le coffre est en mesure d’avaler le tout nécessaire pour une fin de semaine au chalet. À noter, le siège passager avant ce repli à plat permettant de placer des items de 8 pieds à bord.
Le choix de moteur
Pour ce qui est des groupes propulseurs, faut croire que c’est ici ou GM en a mis le paquet. De série, on retrouve un 4-cylindre turbocompressé de 1,5 litre qui produit 170 chevaux et 201 lb-pi de couple. Je n’en ai malheureusement pas fait l’essai, mais j’ai pu mettre à l’épreuve le 4-cylindre de 1,6 litre turbodiesel. Celui-ci développe 137 chevaux et un couple généreux de 240 lb-pi.
L’engin diesel est jumelé à une boite automatique à 6 rapports qui fait un bon boulot. Quoique sur papier les statiques décrivent une puissance suffisante, lors de l’essai, ce fut beaucoup moins convaincant. Nous étions quatre hommes adultes à bord et le climatiseur nous gardait bien au frais. Ces circonstances ont démontré que la puissance s’affiche plutôt juste et de plus, le modèle d’essai n’était pas équipé de la traction intégrale. L’indice de consommation était acceptable par contre.
Si vous optez pour le 4-cylindre turbocompressé de 2,0 litres, la traction intégrale est de série tout comme la transmission automatique à 9 rapports (idem pour le 1,5). Les 252 chevaux et 260 lb-pi de couple ont un impact immédiat sur le rendement et l’agrément de conduite du Terrain 2018. Les accélérations et les reprises sont vives, mais le prix à payer est une consommation moyenne supérieure à ceux des Honda CR-V et Hyundai Tucson 1.6T, par exemple.
Il roule
Le comportement routier du Terrain est bon, sans plus. La nouvelle structure plus rigide améliore l’ensemble de la conduite par contre il ne démontre pas d’aptitudes qui le rendrait plus intéressant qu’un compétiteur. Les suspensions sont suffisamment souples pour un certain confort de roulement. Une conséquence est un roulis en virage évident. La direction et les freins sont à la hauteur des attentes, sans plus.
Comme vous pouvez le constater, le nouveau GMC Terrain 2018 n’aurait que son design extérieur comme attrait particulier. Voilà par contre la raison principale pour laquelle il pourrait trouver plus de preneurs qu’auparavant. Malgré le fait qu’il soit moyen dans l’ensemble de son œuvre, l’aspect « truck » GMC sera surement suffisant pour en convaincre plus d’un.
Un Terrain SLE traction avant se détaille 30 195$ tandis que le Denali débute à 43 495$.
[review]