Maintenant que le Jeep Gladiator est de retour sur le marché – et que le Ford Ranger est lui aussi à nouveau un membre de cette catégorie de camionnettes intermédiaires depuis quelques mois –, le Nissan Frontier se retrouve dans une situation sans issue. Le constructeur nippon qui n’a pas retouché de manière significative son pickup de taille moyenne depuis 2004 n’a plus le choix : il doit à tout prix renouveler son produit.
Automotive News a d’ailleurs appris que l’Amérique du Nord allait enfin recevoir un Nissan Frontier de nouvelle facture quelque part en 2020 en tant que modèle 2021. Ce n’est donc pas demain la veille qu’on pourra admirer la relève du côté du Frontier. La publication a toutefois appris que la nouvelle camionnette ne serait pas basée sur la plateforme du Nissan Navara, la camionnette intermédiaire qui est distribuée à l’extérieur du territoire nord-américain depuis 2014 déjà.
En effet, le prochain Nissan Frontier va conserver le châssis du modèle actuel pour la suite des choses, ce qui veut également dire que les ressorts à lames de l’essieu arrière vont demeurer au programme, contrairement justement au Nissan Navara qui est muni d’une suspension à ressorts hélicoïdaux à cinq bras, plus moderne, mais également plus coûteuse à produire.
Les dimensions du Nissan Navara sont également dignes de mention ici. Le Navara est plus petit que le Frontier, un « pickup » qui continue de bien se vendre malgré son retard technologique sur les autres. De plus, l’ajout d’un Nissan Navara repensé pour l’Amérique du Nord se traduirait par un investissement substantiel de la part du constructeur, alors que le statu quo au niveau du châssis pourrait garder le Frontier à un niveau acceptable en ce qui a trait au prix de vente.
Ce qui est certain toutefois, c’est que le prochain Frontier sera modernisé au niveau du design tant extérieur qu’intérieur, tandis que le groupe motopropulseur sera également complètement révisé, le V6 de 4,0-litres étant un moteur fiable, mais dépassé au chapitre de la consommation d’essence. On chuchote en coulisse qu’un V6 de 3,0-litres d’une puissance de 300 chevaux fera équipe avec une boîte automatique à sept rapports.